Wednesday, January 26, 2022

Maurice Paléologue's diary entry, dated July 23 (New Style), 1914

Sources:

La Russie des tsars pendant la grande guerre, volume 1, pages 15 to 19, by Maurice Paléologue, 1921


An Ambassador's Memoirs, by Maurice Paléologue, translated by F. A. Holt, 1925


The diary entry:

Jeudi, 23 juillet 1914.
... Ce soir, dîner d'adieu à bord de la France. Aussitôt après, l'escadre française appareillera pour Stockholm.

L'impératrice s'est fait un devoir d'accompagner l'empereur. Tous les grands-ducs et toutes les grandes-duchesses sont là.

Vers sept heures, une bourrasque passagère a quelque peu endommagé la décoration florale du pont. Néanmoins, l'aspect de la table est fort beau: il a même une sorte de grandeur terrifiante, lorsqu'on regarde les quatre gigantesques canons de 304 millimètres qui allongent leurs volées énormes au-dessus des convives. Le ciel s'est déjà rasséréné; une brise légère caresse les flots; la lune se lève à l'horizon. ...

... Je me trouve ... rester seul auprès de l'impératrice, qui me fait asseoir sur un fauteuil, à sa gauche. La pauvre souveraine semble épuisée de fatigue. Avec un sourire contracté, elle me dit, d'une voix blanche:

— Je suis heureuse d'être venue ce soir... Je craignais beaucoup d'orage... La décoration du bateau est magnifique... Le président aura beau temps pour sa traversée...

Mais soudain, elle porte les mains à ses oreilles. Puis timidement, avec un air douloureux et suppliant, elle me montre la musique de l'escadre qui, tout près de nous, vient d'attaquer un allegro furieux à grand renfort de cuivres et de grosses caisses:

— Ne pourriez-vous pas? ... murmure-t-elle.

Je devine d'où lui vient son malaise et je lance un signe brusque au chef de musique qui, sans y rien comprendre, arrête net son orchestre.

— Oh! merci, merci! me dit l'impératrice en soupirant.

La jeune grande-duchesse Olga, qui est assise à l'autre bord du navire avec le reste de la famille impériale et les membres de la mission française, nous observe depuis quelques instants, d'un œil inquiet. Prestement, elle se lève, glisse vers sa mère avec une grâce agile et lui insinue deux ou trois mots tout bas. Puis, s'adressant à moi, elle poursuit:

— L'impératrice est un peu fatiguée, mais elle vous prie, monsieur l'ambassadeur, de rester auprès d'elle et de continuer à lui parler.

Tandis qu'elle s'éloigne, à petits pas légers et rapides, je reprends la conversation. A ce moment précis, la lune apparaît, dans un archipel de nuages floconneux et lents: tout le golfe de Finlande en est illuminé. Mon thème est trouvé; je vante les charmes des voyages en mer. L'impératrice m'écoute, silencieusement, le regard vide et tendu, les joues marbrées, les lèvres inertes et gonflées. Après une dizaine de minutes qui me semblent interminables, l'empereur et la président de la République descendent de la passerelle. ...

English translation (by Holt):

Thursday, July 23, 1914.
... This evening we had a farewell dinner on the France. The moment it was over the French squadron was to prepare to leave for Stockholm.

The Tsaritsa had made a point of coming with the Tsar. All the grand dukes and grand duchesses were there.

About seven o'clock a momentary squall did some slight damage to the floral decorations of the deck, but the table looked very fine all the same. It had indeed a kind of terrifying grandeur with the four gigantic 30 mm. gun raising their huge muzzles above the heads of the guests. The sky was soon clear again; a light breeze kissed the waves; the moon rose above the horizon. ...

... I found myself alone with the Tsaritsa, who asked me to take a chair on her left. The poor lady seemed worn out. With a forced smile she said in a tired tone:

"I'm glad I came to-night... I was afraid there would be a storm... The decorations on the boat were magnificent... The President will have lovely weather for his voyage..."

But suddenly she put her hands to her ears. Then with a pained and pleading glance she timidly pointed to the ship's band quite near to us which had just started on a furious allegro with a full battery of brass and big drums.

"Couldn't you? ..." she murmured.

I guessed the cause of her trouble and signalled sharply to the conductor, who did not understand but stopped his band at once.

"Thank you, thank you!" sighed the Tsaritsa.

The young Grand Duchess Olga, who was sitting at the other end of the ship with the rest of the imperial family and the members of the French mission, had been observing us for some minutes with an anxious eye. She suddenly rose, glided towards her mother with graceful ease and whispered two or three words in her ear. Then, addressing me, she continued:

"The Empress is rather tired, but she asks you to stay with her, Monsieur l'Ambassadeur, and to go on talking to her."

I resumed our conversation as she went off with quick, light steps. At that very moment the moon appeared in an archipelago of flaky, slow-moving clouds. The whole Gulf of Finland was lit up. My subject was found for me. I enlarged on the charm of sea voyages. The Tsaritsa listened to me in silence, her gaze vacant and strained, her cheeks livid, her lips motionless and swollen. After ten minutes, or so which seemed to me an eternity, the Tsar and the President of the Republic came down from the bridge. ...


Above: Alexandra. Photo courtesy of Ilya Chishko on Flickr.


Above: Olga.


Above: Maurice Paléologue.

Maurice Paléologue's diary entry, dated July 22 (New Style), 1914

Sources:

La Russie des tsars pendant la grande guerre, volume 1, pages 13 to 14, by Maurice Paléologue, 1921


An Ambassador's Memoirs, by Maurice Paléologue, translated by F. A. Holt, 1925


The diary entry:

Mercredi, 22 juillet 1914.
... A trois heures et demie, nous partons dans le train impérial pour le camp de Krasnoïé-Sélo.

Un soir flamboyant illumine la vaste plaine onduleuse et fauve, que des coteaux boisés encerclent à l'horizon. Tandis que l'empereur, l'impératrice, le président de la République, les grands-ducs, les grandes-duchesses et tout l'état-major impérial inspectent les cantonnements des troupes, j'attends avec les dignitaires civils et les ministres, sur une éminence où sont dressés des pavillons. L'élite de la société pétersbourgoise se presse dans quelques tribunes. Les toilettes claires des femmes, leurs chapeaux blancs, leurs ombrelles blanches, resplendissent comme des parterres d'azalées.

Mais bientôt, voici le cortège impérial. Dans une calèche à la daumont, l'impératrice a le président de la République à sa droite et ses deux filles aînées en face d'elle. L'empereur galope à droite de la voiture, suivi par l'escadron étincelant des grands-ducs et des aides de camp. Tous descendent et prennent place sur le tertre qui domine la plaine. Les troupes, sans armes, s'alignent à perte de vue devant la file des tentes; leur ligne passe au pied même du tertre.

Le soleil baisse à l'horizon, dans un ciel de pourpre et d'or, un ciel d'apothéose. Sur un geste de l'empereur, une salve d'artillerie signale la prière du soir. Les musiques exécutent un hymne religieux. Tout le monde se découvre. Un sous-officier récite, à voix haute, le Pater. Ces milliers et ces milliers d'hommes prient pour l'empereur et la sainte Russie. Le silence et le recueillement de cette multitude, l'immensité de l'espace, la poésie de l'heure, la vision de l'alliance qui plane sur le tout, confèrent à la cérémonie une émouvante majesté.

English translation (by Holt):

Wednesday, July 22, 1914.
... At half-past three we left by the imperial train for the camp at Krasnoïe-Selo.

A blazing sun lit up the vast plain, a tawny and undulating plain bounded on the horizon by wooded hills. While the Tsar, the Tsaritsa, the President of the Republic, the grand dukes, grand duchesses and the entire imperial staff were inspecting the cantonments of the troops, I waited for them with the ministers and civil functionaries on an eminence on which tents had been pitched. The élite of Petersburg society were crowded into some stands. The light toilettes of the women, their white hats and parasols made the stands look like azalea beds.

Before long the imperial party arrived. In a four-horse calèche was the Tsaritsa with the President of the Republic on her right and her two elder daughters opposite her. The Tsar was galloping by the side of the carriage, followed by a brilliant escort of the grand dukes and aides-de-camp. They all dismounted and assembled on the low hill dominating the plain. The troops, without arms, were drawn up in serried ranks as far as the eye could reach before the row of tents. The front line ran along the very foot of the hill.

The sun was dropping towards the horizon in a sky of purple and gold. On a sign from the Tsar an artillery salvo signalled evening prayer. The bands played a hymn. Everyone uncovered. A non-commissioned officer recited the Pater in a loud voice. All those men, thousands upon thousands, prayed for the Tsar and Holy Russia. The silence and composure of that multitude in that great plain, the magic poetry of the hour, the vision of the alliance which sanctified everything, gave the ceremony a touching majesty. ...


Above: Alexandra. Photo courtesy of Ilya Chishko on Flickr.


Above: Maurice Paléologue.

Saturday, January 22, 2022

Alexandra's postcard letter to Gretchen von Fabrice, dated October 11, 1899

Source:

Alix an Gretchen: Briefe der Zarin Alexandra Feodorowna an Freiin Margarethe v. Fabrice, aus den Jahren 1891-1914 (2002), published by Heinrich, Count of Spreti

The postcard letter:

Herzliche Grüsse, schönes Wetter hier, Ihre A.

English translation (my own):

Hearty kisses, lovely weather here, your A.


Above: Alexandra.

Alexandra's postcard letter to Gretchen von Fabrice, dated October 11, 1899

Source:

Alix und Gretchen: Briefe der Zarin Alexandra Feodorowna an Freiin Margarethe v. Fabrice, aus den Jahren 1891-1914 (2002), published by Heinrich, Count of Spreti

The postcard letter:

Mit 1000 Grüssen sende ich Ihnen diese Karte. A

English translation (my own):

With 1000 kisses I send you this card. A


Above: Nicholas and Alexandra.

Alexandra's postcard letter to Gretchen von Fabrice, dated October 10, 1899

Source:

Alix und Gretchen: Briefe der Zarin Alexandra Feodorowna an Freiin Margarethe v. Fabrice, aus den Jahren 1891-1914 (2002), published by Heinrich, Count of Spreti

The postcard letter:

I send you this card for you to begin a collection — many will follow. Best love from all. we are enjoying ourselves so much. A


Above: Alexandra.

Thursday, January 13, 2022

Alix's letter to Toni Becker, dated February 23, 1894

Source:

Briefe der Zarin Alexandra von Russland an ihre Jugendfreundin Toni Becker-Bracht (2009), edited by Lotte Hoffmann-Kuhnt

The letter:

Feb. 23. 1894
Darling Toni,
Da ich eben einige Minuten Zeit habe ehe wir zum Thee zur Königin gehen, so will ich Dir rasch schreiben. Wir sind mit Grossmama gefahren, & heute morgen gegangen, daher kannst Du Dir lebhaft vorstellen, wie mein Bein ist. Überhaupt thut es mir jetzt recht weh — das Wetter mag auch damit zu thun haben. Wir sind hier gestern zum Thee angekommen, vorher waren wir auf einige Stunden in Bagshot, bei den Connaughts, wo es wunderschön ist — Gegend, Haus & Zimmer, mit vielen schönen Sachen aus Indien. — Zum Luncheon war Tante Helena & Thora da — wir wollen Sonntag in Cumberland Lodge Luncheon haben, & dann alle hier in die Kirche, Mr. Wemyss auch. Er kommt morgen um Ernie zu sehen, & wird dann dort übernachten. Ich weiss nicht, aber er ist eben nicht sehr wohl sagt Ernie & das beunruhigt mich sehr. Seine eine Schwester (verheiratet) habe ich in London kennengelernt. — Der musikalische Freund (Florenz) kommt auch nach London, & wir werden ihn sehen — seine Schwester wohnt nahe hier, ich hoffe die Mutter ist da, dann muss ich hin. Wolff insistiert auch uns zu sehen & uns beiden vorzuspielen — er hat eine grosses Schwäche für Deine Alte, muss ich Dir eingestehen, sowie mein Maltäser Freund, der immer zum Thee angerutscht kam. — Erzähle mir nur bald von meinen Freunden in der Heimath, & wie es Dir geht. — Der Wind heult.

Addio.
Deine treue Alix

— Montag — Mittwoch London Drawingroom. —

English translation (my own; original English in italics):

Feb. 23. 1894
Darling Toni,
As I have a few minutes before we go to the Queen for tea, I shall write to you quickly. We drove with Grandmama & went this morning, so you can vividly imagine what my leg is like. In general, it really hurts me now — the weather may also have something to do with it. We arrived here for tea yesterday, before that we had been to Bagshot for a few hours, with the Connaughts, where it is beautiful — area, house & room, with lots of nice things from India. — Aunt Helena & Thora were there for luncheon — we want to have luncheon on Sunday at Cumberland Lodge, & then everyone here in the Church, Mr. Wemyss too. He comes to see Ernie tomorrow & will stay there overnight. I don't know, but he is not very comfortable, says Ernie & that worries me a lot. I met his one sister (married) in London. — The musical friend (Florence) is also coming to London, & we will see him — his sister lives near here, I hope the mother is there, then I must go. Wolff also insists on seeing us & playing for us both — he has a great weakness for your Alte, I must admit to you, as well as my Maltese friend, who always slipped up to tea. — Just tell me soon about my friends at home & how you are. — The wind howls.

Addio.
Your faithful Alix

— Monday — Wednesday London Drawing-room. —


Above: Alix.

Alix's letter to Toni Becker about her engagement to Nicholas, dated April 28, 1894

Source:

Briefe der Zarin Alexandra von Russland an ihre Jugendfreundin Toni Becker-Bracht (2009), edited by Lotte Hoffmann-Kuhnt

The letter:

Samstag Nacht 11/2.
Geliebtes Kind,
Eben hat er mich verlassen, um sich in Uniform zu werfen, denn um Mitternacht ist ihr Gottesdienst-Ostern. Er kommt noch vorher herein. — Du ahnst gar nicht, wie unendlich glücklich wir beide sind; er hat so einen ausgezeichneten Character & ist zu lieb. —

Leider müssen wir uns am Mittwoch trennen bis Ende Juni, wenn er nach Windsor kommt, so es sein Vater erlaubt. — Ich habe heute den russischen Orden erhalten, & ein immenses Schmuckstück von seinen Eltern & einen lieben Brief. Es ist rührend wie sich alles freut & an uns denkt. — Aber wie sehr ich eben den geliebten Papa vermisse, ist nicht zu beschreiben. Kein Segen, kein Kuss, ach, es ist hart. — Ich kann nicht mehr viel schreiben. Nächste Woche reise ich nach Windsor, wo möglich über Darmstadt. —
Es küsst Dich
Deine treue Alte

English translation (my own):

Saturday night 11/2.
Darling Child,
He has just left me to put on his uniform, as at midnight it is the Easter service. He comes in first. — You have no idea how infinitely happy we both are; he has such an excellent character & is too dear. —

Unfortunately we must be separated on Wednesday until the end of June when he comes to Windsor, if his Father allows. — I received the Russian Order today, & an immense piece of jewelry from his parents & a lovely letter. It is touching how everyone is happy and thinks of us. — But how much I miss my beloved Papa cannot be described. No blessing, no kiss, oh, it is hard. — I cannot write much anymore. Next week I go to Windsor, where possible via Darmstadt. —
A big kiss
Your faithful Alte


Above: Alix with Nicholas on the day of their engagement, April 20, 1894.

Alix's telegram to Toni Becker, dated April 20, 1894

Source:

Briefe der Zarin Alexandra von Russland an ihre Jugendfreundin Toni Becker-Bracht (2009), edited by Lotte Hoffmann-Kuhnt

The telegram:

= soeben mit nicky verlobt, unendlich glücklich = alix +

English translation (my own):

= just engaged to nicky, infinitely happy = alix +


Above: Alix.


Above: Nicholas.

Alix's letter to Toni Becker, dated January 8, 1894

Source:

Briefe der Zarin Alexandra von Russland an ihre Jugendfreundin Toni Becker-Bracht (2009), edited by Lotte Hoffmann-Kuhnt

The letter:

Den 8ten Jan. 1894
Liebe Toni,
Innigsten Dank für Deinen netten Brief. Es war gar schade, dass Du nicht mit nach Kranichstein konntest. I wanted you so to make the acquaintance of Mr. Whemyss. — Alle haben ihn riesig auf dem Ball bewundert. Lobe mich, ich habe nur in den Touren vom Cottilon mit Needles getanzt — alles Respectspersonen. —

Du kannst Dir denken, dass es mir wehmüthig zu Muthe war, da die Vergangenheit mir lebhaft vor Augen stand. — Sonst war es aber animiert. —

Ich liege auf meinem Bett & ruhe mich nach der Tanzprobe aus, denn heute thut mein Bein mir rasend weh. — Kind bete für uns. Morgen sehr früh geht's nach Coburg — warum — ist nicht nötig zu sagen. Ich freue mich unsäglich mir Ernie erlaubt ruhig in den alten Zimmern weiter zu wohnen — ich werde doch das junge Paar allein lassen. Sie ist so viel jünger als ich, was manches erschweren wird für mich. — But his happiness first. —

Wie anders hätte die Reise nach C. für mich sein können. — Er hat mir geschrieben & seine Photo geschickt, poor dear, quite heartbroken. — I don't know what to do with myself, I must seem happy now tata.
Deine treue Alix

Schreibe mir fleissig — Einen heissen Kuss. Kommst Du auch nicht zum Costümball? —

English translation (my own; original English in italics):

8th Jan. 1894
Dear Toni,
Great thanks for your nice letter. It was a shame that you could not go to Kranichstein. I wanted you so to make the acquaintance of Mr. Whemyss. — Everyone admired him immensely at the ball. Praise me, I only danced with Needles on the Cottilon tours — all of them respectable people. —

You can imagine that I felt sad when I saw the past vividly. — Otherwise it was animated. —

I am lying on my bed & resting after the dance rehearsal, because today my leg hurts madly. — Child, pray for us. Tomorrow very early we are going to Coburg — it is not necessary to say why. I am unutterably happy that Ernie allows me to continue living in the old rooms — I will leave the young couple alone. She is so much younger than me, which will make some things difficult for me. — But his happiness first. —

How different the trip to C. could have been for me. — He wrote to me and sent me his photos, poor dear, quite heartbroken. — I don't know what to do with myself, I must seem happy now tata.
Your faithful Alix

Write to me diligently — a warm kiss Won't you come to the costume ball either? —


Above: Alix.


Above: Ernst and Victoria Melita.


Above: Nicholas.

Notes: Alix's brother Ernie's engagement to their cousin Victoria Melita ("Ducky") was announced in Coburg on January 9th. Alix dreaded the change that would come from Ernie's marriage to the lively Victoria Melita, who was four years her junior and whose character was in total contrast to hers.

"Er hat mir geschrieben & seine Photo geschickt..." = Here Alix is referring to Nicholas.

Alix's letter to Toni Becker, dated February 11, 1894

Source:

Briefe der Zarin Alexandra von Russland an ihre Jugendfreundin Toni Becker-Bracht (2009), edited by Lotte Hoffmann-Kuhnt

The letter:

Sunday
In Eile, Liebling,
Soeben Deine süssen Zeilen wie ich von der Fahrt nach Hause kam, erhalten. Hui, wie es bläst, denk' an uns von 4-8 morgen früh. Wir waren in der Schlosskirche & dann bin ich auf die Rosenhöhe — der Abschied von hier wird mir immer zu schwer. Schreibe mir daher fleissig & gieb mir alle Neuigkeiten, auch von meinen 2 Freunden, Du weisst? —

Pray for me. —

Es küsst Dich innig.
Deine treue Alix

Wie oft habe ich Dir gerade vor der Abreise schon geschrieben. — oh, Heimath! — Tender kisses. God bless you. "Windsor Castle" mit Messenger. — Suppose shall be there on 15th. Morgen zu dieser Stunde sind wir, so Gott will, längst in London — sollen um 12 herum ankommen.

English translation (my own; original English in italics):

Sunday
In a hurry, Darling,
Just received your sweet lines when I came home from the drive. Oh, how it blows, think of us from 4-8 tomorrow morning. We were in the castle Church & then I went to the Rosenhöhe — leaving from here is always too difficult for me. So write to me diligently & give me all the news, also from my 2 friends, you know? —

Pray for me. —

A big kiss.
Your faithful Alix

How many times have I written to you just before leaving. — oh, home! — Tender kisses. God bless you. "Windsor Castle" with messenger. — Suppose shall be there on 15th. Tomorrow at this hour, God willing, we are long in London — should arrive at around 12.


Above: Alix.

Maurice Paléologue's diary entry, dated July 20 (New Style), 1914

Sources:

La Russie des tsars pendant la grande guerre, volume 1, pages 1 to 5, by Maurice Paléologue, 1921


An Ambassador's Memoirs, by Maurice Paléologue, translated by F. A. Holt, 1925


The diary entry:

Lundi, 20 juillet, 1914.
Je quitte Saint-Pétersbourg à dix heures du matin sur le yacht de l'Amirauté pour me rendre à Péterhof. Le ministre des Affaires étrangères, Sazonow, l'ambassadeur de Russie en France, Iswolsky, et mon attaché militaire, le général de Laguiche, m'accompagnent, l'empereur nous ayant invités, tous les quatre, à déjeuner sur son yacht avant d'aller au-devant du président de la République à Cronstadt. ...

A onze heures et demie, nous stoppons dans le petit havre de Péterhof, où l'Alexandria, qui est le yacht préféré de l'empereur, se tient sous pression.

Nicolas II, en tenue d'amiral, arrive presque aussitôt à l'embarcadère. Nous transbordons sur l'Alexandria. Le déjeuner est servi immédiatement. Jusqu'à l'arrivée de la France, nous avons pour le moins une heure trois quarts devant nous. Mais l'empereur aime à prolonger ses repas: entre les plats, on ménage de longs intervalles, pendant lesquels il cause en fumant des cigarettes. ...

A sept heures et demie, dîner de gala dans la salle de l'impératrice Élisabeth.

Par l'éclat des uniformes, par la somptuosité des toilettes, par la richesse des livrées, par la splendeur du décor, par tout l'appareil du faste et de la puissance, le spectacle est d'une magnificence que nulle cour au monde ne pourrait égaler. Je garderai longtemps dans les yeux l'éblouissante irradiation des pierreries épandues sur les épaules des femmes. C'est un ruissellement fantastique de diamants, de perles, de rubis, de saphirs, d'émeraudes, de topazes, de bérils, un torrent de lumière et de feu. ...

Pendant le dîner, j'observe l'impératrice Alexandra-Féodorowna, en face de qui je suis placé. Bien que les longues cérémonies soient pour elle une très pénible épreuve, elle a voulu être là ce soir, afin de faire honneur au président de la République alliée. La tête constellée de diamants, le torse décolleté dans une robe de brocart blanc, elle est assez belle à voir. Ses quarante-deux ans la laissent encore agréable de visage et de lignes. Dès le prémier service, elle se met en frais de conversation avec Poincaré, qui est assis à sa droite. Mais bientôt son sourire se crispe, ses pommettes se marbrent. A chaque instant, elle se mord les lèvres. Et sa respiration haletante fait scintiller le réseau de brillants qui lui couvre la poitrine. Jusqu'à la fin du dîner, qui est long, la pauvre femme lutte visiblement contre l'angoisse hystérique. Ses traits se détendent soudain, lorsque l'empereur se lève pour prononcer son toast. ...

English translation (by Holt):

Monday, July 20, 1914.
I left St. Petersburg at ten o'clock this morning on the Admiralty yacht and went to Peterhof. Sazonov, the Minister for Foreign Affairs, Isvolsky, the Russian Ambassador to France, and General de Languiche, my military attaché, accompanied me. All four of us had been invited by the Tsar to lunch on the imperial yacht before going to meet the President of the Republic at Cronstadt. ...

At half past-eleven we stopped in the little harbour of Peterhof where the Alexandria, the Tsar's favourite yacht, was lying under steam.

Nicholas II, in the uniform of an admiral, arrived at the quay almost at once. We transferred to the Alexandria. Luncheon was served immediately. We had at least an hour and three-quarters before us until the arrival of the France. But the Tsar likes to linger over his meals. There are always long intervals between the courses in which he chats and smokes cigarettes. ...

At half-past seven there was a banquet in the Empress Elizabeth room.

Thanks to the brilliance of the uniforms, superb toilettes, elaborate liveries, magnificent furnishings and fittings, in short the whole panoply of pomp and power, the spectacle was such as no court in the world can rival. I shall long remember the dazzling display of jewels on the women's shoulders. It was simply a fantastic shower of diamonds, pearls, rubies, sapphires, emeralds, topaz, beryls — a blaze of fire and flame. ...

During dinner I kept an eye on the Tsaritza Alexandra Feodorovna, opposite whom I was sitting. Although long ceremonies are a very great trial to her she was anxious to be present this evening to do honour to the President of the allied Republic. She was a beautiful sight with her low brocade gown and a diamond tiara on her head. Her forty-two years have left her face and figure still pleasant to look upon. After the first course she entered into conversation with Poincaré, who was on her right. Before long, however, her smile became set and the veins stood out in her cheeks. She bit her lips every minute. Her laboured breathing made the network of diamonds sparkle on her bosom. Until the end of dinner, which was very long, the poor woman was obviously struggling with hysteria. Her features suddenly relaxed when the Tsar rose to propose his toast. ...


Above: Alexandra.


Above: Maurice Paléologue.

Rainbow light in the Maple Room

Source:

GMZ Tsarskoe Selo




Lilacs in the Maple Room

Source:

GMZ Tsarskoe Selo





Lilacs in the Mauve Boudoir

Source:

GMZ Tsarskoe Selo





Sunday, January 9, 2022

Alix's letter to Toni Becker, dated October 21, 1893

Source:

Briefe der Zarin Alexandra von Russland an ihre Jugendfreundin Toni Becker-Bracht (2009), edited by Lotte Hoffmann-Kuhnt

The letter:

Samstag Abend.
Den 21ten Oct./93.
Meine süsse Toni,
Von Herzen wünsche ich Dir Glück und Segen zu Deinem lieben Geburtstage. Tausendmal lieber wäre es mir ja natürlich wenn ich Dir mündlich gratulieren könnte, das mir aber leider ganz unmöglich ist, so musst Du mit diesem Schreibsel zufrieden sein. Ich hoffe das kleine Tischchen wird Dir Spass machen, & dass Du es zu Deinen Thees gebrauchen kannst.

Seitdem Du zurück bist, habe ich Dich mit keinem Blick gesehen, ausser am Fenster, was man nicht gerade viel nennen kann. Aber meine Gedanken schweifen oft zu Dir & meine innigen Gebete zu Deinem Glück & Heil, — besonders Morgen, & in der Kirche, werde ich alles was Dein Herz Dir wünscht, herbeiflehen. — God bless you & protect you & may He keep His guiding hand over you as heretofor.

A good kiss will fly through the air to you. I wonder whether you will be in the Theatre? It is also the Empresse's Birthday tomorrow, so the officers will be grand at the Opera. Ich hätte Dir schon früher einmal geschrieben, aber meine Zeit ist zu sehr in Anspruch genommen, ich bin den ganzen Tag bei meinen Verwandten & wir brennen & malen alle wie besessen für den Bazaar am 4ten November. Mein Bein macht sich auch sehr bemerkbar, sodass ich kaum gehe. — Aber es ist schon 11 Uhr & ich muss in's Bett, drum Addio. —

Abermals tausend Glück- & Segenswünsche.
Es küsst Dich von Herzen, Deine treue Alte

English translation (my own; original English in italics):

Saturday evening.
21st Oct./93.
My sweet Toni,
From the bottom of my heart I wish you happiness and blessings on your dear Birthday. Of course I would prefer it a thousand times if I could congratulate you by mouth, which unfortunately is quite impossible for me, so you must be satisfied with this letter. I hope you will enjoy the little table & that you can use it with your tea.

Since you've been back I have not seen you with a single glance, except at the window, which cannot be called a lot. But my thoughts often wander to you & my heartfelt prayers for your happiness & salvation — especially tomorrow, & in Church I will pray for everything your heart desires. — God bless you & protect you & may He keep His guiding hand over you as heretofor.

A good kiss will fly through the air to you. I wonder whether you will be in the Theater? It is also the Empresse's Birthday tomorrow, so the officers will be grand at the Opera. I would have written to you before, but my time is too busy, I am with my relatives all day & we all burn & paint, occupied for the bazaar on the 4th November. My leg is also very noticeable, so that I hardly walk. — But it is already 11 o'clock & I must go to bed, so Addio. —

Again a thousand congratulations and blessings.
A big kiss from the heart, your faithful Alte


Above: Alix. Photo courtesy of TatianaZ on Flickr.

Alix's letter to Toni Becker, dated July 30, 1893

Source:

Briefe der Zarin Alexandra von Russland an ihre Jugendfreundin Toni Becker-Bracht (2009), edited by Lotte Hoffmann-Kuhnt

The letter:

Sonntag
Wolfsgarten
Den 30ten Juli/93
Meine liebe Toni,
Soeben als ich aus der Kirche zurückkehrte erhielt ich Deinen lieben Brief, für welchen herzlichsten Dank. Zum zweitenmal haben sich unsere Briefe gekreuzt, es ist zu dumm. — Was mich sehr amüsiert, ist zu wissen dass Du eben "Den wilden Reutlinger" gelesen hast, denn ich habe es auch die vergangene Woche mit Interesse gelesen. Sein Charakter gefällt mir. — Meinem Bruder geht es gleich, der Dr. ist zufrieden da das Knie kaum geschwollen, daher hoffe ich werd es ihm bald möglich auf der Chaiselonge zu liegen. —

Du willst mehr über meine Freundin wissen — erinnerst Du Dich nicht ihre Photographie in einem silbernen Rämchen auf meinem Tisch beim Sopha gesehen zu haben & dass ich Dir erzählt dass sie graues Haar hat, trotzdem sie nur in den dreissigern ist? — Sie ist sehr lustig & gescheit; wir musizieren viel zusammen auf der Guitarre & dem Banjo & singen N*****songs dazu. — Sie ist die Hofdame von Tante Beatrice seit Tantes Hochzeit wo ich sie auch zuerst kennenlernte; aber wie ich 88 längere Zeit allein in Balmoral war & wir uns erst näher kennen, & ich sass sehr viel bei ihr — seitdem correspondieren wir auch. — Sie ist hier auf ihrem Weg nach Kissingen, da sie so sehr an Rheumatismus gelitten. Sie hat wundervolle dunkelblaue Augen. — Ich kenne die Mutter & Schwester auch. —

Was für ein schlechter Tag für die armen Turner — ich höre Darmstadt soll prächtig geschmückt sein u die Menschen alle in grosser Aufregung. —

English translation (my own):

Sunday
Wolfsgarten
30th July/93
My dear Toni,
Just as I returned from Church I received your dear letter, for which heartfelt thanks. Our letters crossed for the second time, it is too stupid. — What amuses me a lot is to know that you have just read "Den Wilden Reutlinger", as I read it with interest over the past week. I like his character. — My Brother is the same, the Dr. is satisfied because the knee is hardly swollen, so I hope he will soon be able to lie on the chaise longue. —

You want to know more about my friend — don't you remember seeing her photograph in a silver frame on my table by the sopha & that I told you that she has gray hair even though she is only in her thirties? — She is very funny & smart; we play a lot together on the guitar & the banjo & sing n***** songs to it. — She has been Aunt Beatrice's lady-in-waiting since Aunty's wedding, where I first met her; but how I was alone in Balmoral for a long time & we only got to know each other better & I sat with her a lot — since then we have also corresponded. — She is here on her way to Kissingen because she suffered so much from rheumatism. She has wonderful dark blue eyes. — I know the mother & sister too. —

What a bad day for the poor gymnasts — I hear Darmstadt is said to be splendidly decorated and the people are all in great excitement. —


Above: Alix. Photo courtesy of TatianaZ on Flickr.

Notes: The book Alix mentions, Der wilde Reutlinger, is a historical novel by Hans Werder, first published in 1891. Hans Werder was a pseudonym for Anna von Bonin. The book can be read here:

The lady-in-waiting Alix mentions was Minnie Cochrane.

Alix uses the n-word in this letter, I have censored it out, but decided to still address it. It was wrong then and it is wrong now.

Alix's letter to Toni Becker, dated April 28, 1893

Source:

Briefe der Zarin Alexandra von Russland an ihre Jugendfreundin Toni Becker-Bracht (2009), edited by Lotte Hoffmann-Kuhnt

The letter:

Den 28ten April 1893.
Meine liebe Toni,
Ich komme nun endlich dazu, Dir einige Zeilen zu schicken, denn mein Brief war neulich nicht sehr lang. — Unser Aufenthalt in Florenz war idealisch, & das Wetter immer so günstig — wir haben sehr viel gesehen, aber man kommt nie damit zu Ende. Des Schönen giebt es fast zu viel. — Und nun erst hier, wo wir gestern Nachmittag ankamen, es ist ein Traum, so ganz anders wie irgend etwas das man je gesehen. Man kann es sich eigentlich gar nicht vorstellen, bis man es sieht. Wir fuhren gestern Abend im Mondschein auf dem Canal Grande, & Nachmittag in den kleinen kleinen Gässchen & hörten dem Singen zu. Es macht einen zu eigenartigen Eindruck. — Heute Früh waren wir im San Marco & im Dogen Palast — zu schön, es nützt nichts, ich kann es Dir nicht beschreiben. —

Ich sehne mich aber nach Papa, wie hätte ihn alles gefreut — so ohne ihn macht einem zu traurig. —

Ich bin gestern nicht dazu gekommen fertig zu schreiben. Unterdessen sind Tante Louise, die Erbach's & Sandro angekommen von Florenz. Wie viel ist doch passiert seitdem ich den Letzteren gesehen, aber er ist noch genau derselbe geblieben. — Heute ist es wieder trüb & kalt, zu schade, denn in Venedig muss es schön sein. —

Ich hätte noch so viel zu erzählen, aber die Zeit fehlt mir. —

Ich denke viel an Dich, & schliesse Dich in Gedanken an mein Herz.
Deine sehr treue Alix

God bless you, dear Child! —

Venedig lässt Dich grüssen. —

English translation (my own; original English in italics):

28th April 1893.
My dear Toni,
I am finally getting around to sending you a few lines, because my letter was not very long the other day. — Our stay in Florence was ideal, & the weather always so favourable — we saw a lot, but it never comes to an end. It is almost too beautiful. — And now only here, where we arrived yesterday afternoon, it is a dream, so completely different from anything one has ever seen. One cannot truly imagine it until one has seen it. Last night we drove in the moonlight on the Grand Canal, & afternoon in the little alleys & listened to the singing. It makes too strange an impression. — This morning we were at San Marco & the Doge's Palace — too beautiful, it is no use, I cannot describe it to you. —

But I long for Papa, how happy everything would have made him — so without him makes one too sad. —

I did not get around to writing yesterday. Meanwhile, Aunt Louise, the Erbachs & Sandro have arrived from Florence. How much has happened since I saw the latter, but he is still exactly the same. — Today it is cloudy & cold again, too bad, because Venice must be beautiful. —

I still have so much to tell, but I don't have the time. —

I think about you a great deal & close my thoughts to my heart.
Your very faithful Alix

God bless you, dear Child! —

Venice sends its regards. —


Above: Alix.

Alix's letter to Toni Becker, dated April 11 and April 12, 1893

Source:

Briefe der Zarin Alexandra von Russland an ihre Jugendfreundin Toni Becker-Bracht (2009), edited by Lotte Hoffmann-Kuhnt

The letter (I have corrected a typo):

Darmstadt.
Den 11ten April/93
Meine liebe Toni,
Ich will heute anfangen Dir zu schreiben & schicke den Brief dann Morgen hinüber, damit Du ihn vor unserer Abreise bekommst. — Gretchen stirbt noch vor Aufregung — mir ist gar nicht so lustig zu Muth, denn Du weisst ja wie ungern ich von hier weggehe — wenn ich immer fort bin, gehts schon, aber der Abschied wird mir immer so schwer. — And then to think that I shall see the same place, where I was with my beloved Darling only three years ago, makes me feel low — how everything interested him — how well he could explain all. — As time goes on I miss him more & more & I feel now doubly strong what he was all to me. — Will you send me a line sometimes Hotel de la Ville Florenz with news from here? I shall write whenever I can. —

This afternoon I had a Children's Abschiedtea, what was amusing but exhausting. There is still such a lot to do, that one gets confused & ramolie, never knowing exactly what to take. — I must practice my singing still a bit, as my Master comes to-morrow, so for now Goodnight & sleep well & have pleasant dreams. —

Good morning. — Tausend Dank für die schönen Veilchen, die Du so lieb warst mir zu schicken — wenn sie bis heute Abend nicht zu welk sind, sollen sie mitreisen. — Um 11½ von hier ab. In Basel 6. Da hat man Zeit zum Frühstücken, um 3.15 an der Grenze, Zeit zum Mittagessen. Von 5.23-10.00 in Mailand, & um 6.10 in Florenz an. — Ich habe Dir wieder die Stunden genannt, da kannst Du mir in Gedanken folgen. —

Wie nett, die Verlobung von Walther. —

Wie ich Dir vorhin begegnete, kam ich von Prinz Emil's Garten zurück, ich hatte mir Blumen geholt um sie heute Nachmittag auf die Rosenhöhe zu bringen. —
Mit innigsten Küssen sagt Dir Lebewohl, Deine sehr treue Alte

God bless you! I am so glad I had a peep [on] your face this morning. —

Ich habe jetzt gleich Singstunde

English translation (my own; original English in italics):

Darmstadt.
11th April/93
My dear Toni,
I want to start writing to you today & shall send the letter over tomorrow so that you can get it before we leave. — Gretchen is dying of excitement — I don't feel so happy, because you know how reluctant I am to leave here — if I am always gone, it is alright, but saying goodbye is always so difficult for me. — And then to think that I shall see the same place, where I was with my beloved Darling only three years ago, makes me feel low — how everything interested him — how well he could explain all. — As time goes on I miss him more & more & I feel now doubly strong what he was all to me. — Will you send me a line sometimes Hotel de la Ville Florence with news from here? I shall write whenever I can. —

This afternoon I had a Children's Abschiedtea, what was amusing but exhausting. There is still such a lot to do, that one gets confused & ramolie, never knowing exactly what to take. — I must practice my singing still a bit, as my master comes to-morrow, so for now Goodnight & sleep well & have pleasant dreams. —

Good morning. — A thousand thanks for the beautiful violets that you were so dear to send to me — if they aren't too withered by tonight, let them go with you. — At 11½ from here. In Basel 6. Then one has time for breakfast, at 3.15 at the border, time for lunch. From 5.23-10.00 in Milan, & at 6.10 in Florence. — I have again given you the hours, so you can follow my thoughts. —

How nice, Walther's engagement. —

As I met you earlier, I came back from Prince Emil's Garden, I had fetched flowers to bring them to the Rosenhöhe this afternoon. —
With loving kisses I bid you farewell, your very faithful Alte

God bless you! I am so glad I had a peep [on] your face this morning. —

I have singing lessons right now


Above: Alix.

Alix's letter to Toni Becker, dated August 14, 1889

Source:

Briefe der Zarin Alexandra von Russland an ihre Jugendfreundin Toni Becker-Bracht (2009), edited by Lotte Hoffmann-Kuhnt

The letter:

aeta for ever, Treu bis zum Tod!

Osborne
Den 14ten Aug. 1889
Meine liebe, gute Tebe,
In grosser Eile schicke ich Dir diese Zeilen, denn der Courier geht bald, & ich habe noch verschiedene Briefe zu schreiben.

Die Überfahrt war neulich sehr gut — 190 Passagiere waren auf dem Schiff, & darunter die merkwürdigsten Gestalten, wie Du Dir wohl denken kannst. Nur ein Herr war mir von Darmstadt her bekannt, Mr. Green, der Stellvertreter vom Mr. Jocelyn. — Herr v. Grancy begleitete uns bis Fliessingen, & da schickte uns die Grossmama einen Herrn entgegen. —

In London frühstückten wir; dann wusch ich mich, dann schlief ich, dann kam der Haarschneider, dann schaffte ich mir einen Hut an, dann gings in den Garten, hierauf um 2 zum Essen, & dann gings los. Frl. von F[abrice] & ich suppierten hier allein, & dann gings zu Bett. —

Gestern Nachmittag bin ich mit Heinrich B[attenberg] & einer Dame auf seiner Yacht "Sheila" gefahren. Zuerst segelten wir, dann, da der Wind nicht stark genug war, wurden wir gerudert, dann von einer steamlaunch geschleppt, dann wurde gelandet, zu Fuss gegangen, gefahren, & endlich kamen wir an die prachtvolle Ruine von Netl[e]y Abbey. — Auf der Yacht ist der eine Matrose, ungefähr 19 Jahre alt, ein Schwede. Er sieht deutsch aus, hübsch, blond. Er spricht aber kein Deutsch, sondern Englisch, & heißt Carlsen, sie nennen ihn aber Charly, da es einfacher & leichter für sie auszusprechen ist. —

Ich hatte den ganzen Tag über Kopfweh, habe aber trotzdem mitsuppiert, da keine Fremde[n] da waren, denn sonst fürchte ich, wäre mein armer Kopf geplatzt. —

Ehe wir wegreisten, sagte mir mein Vater, dass Eddy in Schottland sein wird, ich sollte ihm freundlich entgegengehen, der Junge dränge ja nicht, & gehe auch nach Indien, & ich hätte noch Zeit. — Ach Schatz, es ist hart, ich hoffte so, ihn nicht zu sehen. Nun weiter, — hier komme ich in mein altes Zimmer, & finde hinter dem Clavier eine Büste von ihm, die ich natürlich da immer sehen muss, da dass Zimmer so klein. Jetzt haben auch Grossmama & Tante [Alix] arrangiert, dass Frl. v. F[abrice] nach Schottland mitgeht. Noch nie hat eine von uns eine Dame dort hingenommen, — die Geschichte kann ich mir schon ausdenken, dann sollen sie, & ich, & er & eine Englische Dame zusammen ausgehen, & ich kann allein mit ihm vorangehen. Ich denke mir dieses nur, wirklich ich werde ganz suspicious, & das ist kein schöner Charakterzug, aber wirklich ich kann nicht anders. Wenn das nur alles für den Broschenmensch wäre, dann wäre ich ja ganz selig. — Der arme andere dauert mich, ich kann es aber nicht ändern, ich will aber mein bestes versuchen, ihm freundlich zu sein, — aber ganz frei, kann man sich doch nie gegenüberstehen, wenn man weiss, dass einem die anderen immer beobachten. Du kannst Dir nicht denken, wie es mich schmerzt, ihm wehe zu thun, denn er ist ein so guter Junge, ich kenne ihn ja solange ich exestiere. Mehr wie für einen Vetter & Bruder, kann ich nicht für ihn fühlen. — Wie viele Thränen kostet es mir, & so ganz allein & rathlos. —

Doch Ernie kommt an 28ten, glaube ich, der wird eine Stütze für mich sein, der Liebe. — Ella wünscht nicht, dass ich ein Wort über den Broschenmensch & mir zu irgend jemand sage. — Schatz, — ich fürchte &. zitterte, dass es nie dazu kommen wird, — oh! warum kann man nicht glücklich werden, &. warum müssen einem so viele, viele Sachen im Wege stehen. Du kennst ja das Gefühl, — aber ich bin so ganz allein jetzt. — Oh! Kind! ich zittere vor Schotland, und darf es keiner wissen, oh! was soll ich, soll ich machen? Ich will ihm zeigen, dass ich nicht für ihn fühle, wie er wünscht, aber zu kalt will ich auch nicht sein, & das werde ich dann so leicht, & dann schmerzt es ihn, & kränkt die Grossmama. So lange sie nicht zu mir spricht, ist alles gut, mit ihm geht es leichter. Ernie kann mir helfen. Verzeihe, diese lange Geschichte, aber es thut mir gut, mich auszusprechen, da ich niemand hier habe, mit dem ich so frei reden kann, vor dem ich mein Herz ausschütten kann. Immer, immer muss ich daran denken, & fast immer kommen mir die verrätherischen Thränen in die Augen. —
Heisse Küsse von Deiner Alten. —

English translation (my own):

aeta for ever, Faithful unto death!

Osborne
14th Aug. 1889.
My dear, good Tebe,
I am sending you these lines in a great hurry, as the courier is leaving soon & I still have several letters to write.

The crossing was very good the other day — 190 passengers were on the ship, & among them the strangest characters, as you can well imagine. There was only one gentleman I knew from Darmstadt, Mr. Green, Mr. Jocelyn's deputy. — Herr v. Grancy accompanied us to Fliessingen, & then Grandmama sent a gentleman to meet us. —

We had breakfast in London; then I washed, then I slept, then the hair clipper came, then I got myself a hat, then we went to the garden, then at 2 to luncheon, & then we started. Fräulein v. Fabrice & I dined here alone, & then we went to bed. —

Yesterday afternoon I went with Heinrich Battenberg & a Lady on his Yacht "Sheila". First we sailed, then, as the wind was not strong enough, we were rowed, then towed by a steamlaunch, then we landed, walked, drove, & finally we came to the magnificent ruins of Netley Abbey. — One of the sailors on the Yacht, around 19 years old, is a Swede. He looks German, handsome, blond. He does not speak German, but English, & his name is Carlsen, but they call him Charly because it is simpler & easier for them to pronounce. —

I had a headache the whole day, but I still went along because there were not any strangers, otherwise I fear my poor head would have burst. —

Before we left, my Father told me that Eddy will be in Scotland, I should meet him in a friendly manner, the boy is not pushing, & goes to India too, & I still have time. — Oh Darling, it is difficult, I was so hoping not to see him. Now go on, — here I come to my old room, & find a bust of him behind the piano, which of course I always have to see, since the room is so small. Now Grandmama & Aunty [Alix] have arranged that Fräulein v. Fabrice goes to Scotland. Neither of us has ever received a Lady there — I can already make up the story, then they, & I, & he & an English Lady should go out together, & I can go ahead with him alone. I just think this to myself, really I get suspicious, & that is not a nice trait of character, but really I cannot help it. If only it were all for the Brooch-Man, then I would be very happy. — The poor other takes me, but I cannot change it, but I want to try my best to be friendly to him, — but completely free, one can never face another if one knows that the others are always watching one. You cannot imagine how it hurts me to hurt him, for he is such a good boy, I have known him as long as I have existed. I cannot feel more for him than for a Cousin & Brother. — How many tears it does cost me, & so all alone & at a loss. —

But Ernie comes on the 28th, I think that will be a support for me, the love. — Ella does not wish me to say one word to anyone about the Brooch-Man & myself. — Darling, — I was afraid &. trembled that it should never come to that — oh! why cannot one be happy &. why do so many, many things have to stand in the way. You know the feeling, — but I am so alone now. — Oh! Child! I tremble at Scotland, and no one must know, oh! what shall, shall I do? I want to show him that I do not feel for him as he wishes, but I do not want to be too cold either, & it will be so easy for me to do that, & then it hurts him & offends Grandmama. As long as she does not speak to me, all is well, it is easier with him. Ernie can help me. Forgive me for this long story, but it does me good to speak up, since I have no one here with whom I can talk so freely, before whom I can pour out my heart. Always, always I must think of it, & almost always the treacherous tears come to my eyes. —
Warm kisses from your Alte. —


Above: Alix.

Notes: Fliessingen = Vlissingen.

Broschenmensch = a reference to a brooch that Nicholas had given Alix in St. Petersburg in 1884.

Alix's letter to Toni Becker, dated September 20, 1892

Source:

Briefe der Zarin Alexandra von Russland an ihre Jugendfreundin Toni Becker-Bracht (2009), edited by Lotte Hoffmann-Kuhnt

The letter:

Den 20ten Sept. 1892
Meine liebe Toni,
Ich muss Dir einige Zeilen von hier schicken, um zu sagen, dass wir gestern gut ankamen. Zuerst war die See prachtvoll, — die aufgehende Sonne, Neumond & zwei Sterne wie wir an Bord gingen, ganz idyllisch. —

Je mehr wir uns Dover [näherten] je unangenehmer wurde es, wir fuhren gegen Wind und Fluth, — mir wurde es schlecht, & den ganzen Tag fühlte ich mich schwindlich. — Wir sind in den Strassen herumgelaufen (& ich habe Schneider u. s. w. gesehen, nicht gerade amüsant). — Es ist eine Tantalusqual immer an den prachtvollen Läden vorbeizugehen, & nicht gleich zu kaufen. Wir sind doch eine Nacht hier geblieben, Grossmama fand es besser; — heute um 7 herum geht's wieder los. — Bete für mich, Kind, ich fühlte mich so furchtbar traurig. — Der Abschied von Darmstadt war mir gresslich, Ernie muss es aber nicht bemerken, für ihn muss ich heiter sein, aber mein Herz blutet. Ich habe eben an zu viel trauriges zu denken. —

Wie glücklich waren Papa & ich voriges Jahr hier. —

Oh Liebling, denke an Deine Dir sehr treue Alte die Dich innig küsst, & schreibe mir bald. — Wetter schön, in der Nacht war Regen. —

Ein Schwalbacher Gesicht hat Ernie gestern in der Strasse gesehen, sein Freund, der so schön singt, haben wir auch gesehen, er geht ein Stückchen mit uns heute Abend. Bless you.

English translation (my own; original English in italics):

20th Sept. 1892
My dear Toni,
I must send you a few lines from here to say that we arrived safely yesterday. At first the sea was magnificent — the rising sun, new moon & two stars as we went on board, very idyllic. —

The closer we got to Dover, the more unpleasant it became, we drove against wind and high tide, — I felt sick, & all day I felt dizzy. — We ran around in the streets (& I saw tailors etc., not exactly amusing). — It is a torture to walk past the splendid shops & not to buy straight away. We stayed here one night, Grandmama thought it was better; — today at 7 o'clock it starts again. — Pray for me, Child, I felt so terribly sad. — It was horrible for me saying goodbye to Darmstadt, but Ernie was not to notice, for him I must be cheerful, but my heart bleeds. I simply have too many sad things to think about. —

How happy Papa & I were here last year. —

Oh Darling, think of your very faithful Alte, who gives you a big kiss, & write to me soon. — The weather was fine, there was rain that night. —

Ernie saw a Schwalbacher face yesterday in the street, we also saw his friend, who sings so beautifully, he is going a little way with us tonight. Bless you.


Above: Alix.

Thursday, January 6, 2022

Alexandra's deciphered letter to Tatiana, dated May 11, 1909

Source:

Olga Grigor'eva at lastromanovs on VK






The letter:

Ц. С. 11 Мая 1909
Е. И. В.
В. К.
Татьяне Николаевне.
Душка моя Татьяна,
Пишу то же этим шифром. Тогда мы скоро его выучим. Я не могу много писать. Очень устаю. Спи хорошо. Господь с тобою. Твоя старая
Мама.

English translation (my own):

Tsarskoe Selo, May 11, 1909
To Her Imperial Highness
The Grand Duchess
Tatiana Nikolaevna.
My darling Tatiana,
I am writing the same with this code. Then we will learn it soon. I cannot write much. I am getting very tired. Sleep well. The Lord be with you. Your old
Mama.


Above: Alexandra and Tatiana.

Alexandra's letter to Maria, dated January 10, 1909

Source:

Olga Grigor'eva at lastromanovs on VK




The letter:

10. 1. 1909.
Душка Мария,
Крепко Тебя целую и желаю хорошего сна. Рада что малиновый чай Тебе понравился, надеюсь что будешь хорошо потеть — и завтра себя лучше чувствовать. —

Молились о Тебе в Церкви. — Храни Тебя Господь Бог.
Твоя старая
Мама.

English translation (my own):

10. 1. 1909.
Darling Marie,
I kiss You and wish You a good sleep. I am glad that You liked the raspberry tea, I hope that You will sweat well — and feel better tomorrow. —

We prayed for You in Church. — The Lord God bless You.
Your old
Mama.


Above: Alexandra and Maria.

Alexandra's letter to Gretchen von Fabrice, dated July 28/August 9, 1898

Source:

Alix und Gretchen: Briefe der Zarin Alexandra Feodorowna an Freiin Margarethe v. Fabrice, aus den Jahren 1891-1914 (2002), published by Heinrich, Count of Spreti

The letter:

Geliebtes Gretchen,
Ihr Brief hat mir viel Freude bereitet, denn ich war ganz traurig geworden, so lange nichts von Ihnen zu hören. Seien Sie zu recht vorsichtig & übernehmen sie sich nicht, wenn sie den Dr. gesehen, so erzählen Sie mir doch was er von Ihnen denkt — Gott gebe nur Gutes & was Ihnen sonst grosse Freude bereiten wird. Meine Gedanken sind viel bei Ihnen, denn ich weiß ja wie unvernünftig Sie immer waren. Jetzt aber haben Sie nicht mehr dazu das Recht — Sie gehören sich nicht mehr selbst an. — Endlich hat mir Irene gute Nachrichten geben können, theure Juju ist ausser Lebensgefahr. Die Kur zu Nauheim war ihr sehr gut bekommen, & nun wurde sie plötzlich in Hemmelmark sterbenskrank. Sie hat eine Pflegerin & ihre Mutter bei sich. Bei Irene ist sie gut aufgehoben und bekommt jede Pflege & Fürsorge die nur denkbar ist. Ihr Herz war so schwach geworden & der Puls so unregelmässig, der Arzt hatte Angst vor einem Schlaganfall. — Gottlob ist die Gefahr nun vorüber, aber es wird sehr lange dauern bis sie sich erholt, die Kräfte sind so herunter. Ich habe Qualen ausgehalten — diese Ungewissheit, die grosse Entfernung, es war furchtbar. Armes Wesen, sie ist ja viel zu gut für uns alle, — ihr grosses liebewarmes Herz — und dieses Gottvertrauen. — Ihre Briefe sind eine Wonne, & sie helfen einem in schweren Stunden seine Pflicht zu erfüllen. — Gott weiß ob ich sie je wohl wieder sehen werde — diese Angst verspürte ich auch beim Abschied nehmen im vorigen Jahre — ihre Augen schauen in eine andere Welt. — Es ist nur gut, dass sie bei meiner Schwester ist, wo sie gut verpflegt & verwöhnt wird.

Seit einigen Tagen ist die Hitze hier sehr gross — ich habe mir auch heute das Reiten geschenkt. Mein Mann ist alleine fort & ich sitzte auf dem Balkon, auf der Loggia eigentlich — vor mir zu meinem Füssen liegt das Meer — tiefe Stille herrscht, & die Lilien duften rings um mich herum. Mein kleiner Dompfaff sitzt neben mir & die Papageien schwätzen im Garten. Die Kinder sind auf ihren Eseln fort geritten, die armen kleinen Würmer leiden recht unter der Hitze aber es geht ihnen Gott sei Dank gut. Tatjana läuft allein herum und Olga schwätzt viel. — Ich werde mich leider eine Woche von ihnen trennen müssen, denn wir werden auf Jlagin (Insel bei Petersburg) wohnen & jeden Tag zu den Manövern hinaus reiten. Ich freue mich darauf, denn bis jetzt bin ich hier noch immer zu den Manövern gefahren. — wir spielen täglich lawn-tennis & reiten.

Am 15/27ten August reisen wir nach Moskau, dort findet die Enthüllung des Monumentes Kaiser Alexander II statt. Es wird ein ermüdender Tag werden. Sortie, Kirche, Frühstück, Denkmal, Diner; — mir graut davor wenn es heiss ist. — Dann weiss ich nicht was wir noch ansehen. Eine Parade wird sein mit daran schliessendem grossen Frühstück — Abends bei Ella Ball. Den nächsten Tag, St. Serge & am Abend 19ten Abreise nach Sebastopol. Dort Flottenrevue, Parade, Besichtigung des Friedhofes für die im Kriege gefallenen u.s.w. — wir werden zwei Tage auf der 'Standart' wohnen & dann nach Livadia. Denken Sie an mich wenn ich hinkomme — ich werde Sie & Wernher vermissen. — Aber ich muss nun Addio sagen denn es kommt ein Herr zu mir rüber um über Arbeitshäuser zu berichten die er besichtigt hat. —
In treuer Liebe,
Ihre alte Freundin
Alix

God bless you, vergessen Sie nicht Minos' Geburtstag am 11ten or 13ten. I kiss you.

English translation (my own; original English in italics):

Darling Gretchen,
Your letter gave me a great pleasure as I was very sad not hearing from you for so long. Do right to be careful & do not overtire yourself if you have seen the Dr., tell me what he thinks of you — God only give good & otherwise give you great joy. My thoughts are with you a lot, as I know how unreasonable you have always been. But now you no longer have the right to do so — you no longer belong to yourself. — At last Irene was able to give me good news, dear Juju is out of danger. The cure at Nauheim was very well received, and now she haa suddenly fallen deathly ill in Hemmelmark. She has a nurse and her Mother with her. With Irene she is in good hands and receives every care imaginable. Her heart had become so weak & her pulse so irregular, the doctor feared a stroke. — Thank God the danger is over now, but it will take a long time until she recovers, her strength is so weak. I endured the agony — this uncertainty, the great distance, it was terrible. Poor creature, she is much too good for us all — her great, loving heart — and this trust in God. — Your letters are a delight & they help one to do one's duty in difficult hours. — God knows if I shall ever see her again — I felt this fear when I said goodbye last year — her eyes look into another world. — It is a good thing that she is with my sister, where she is well looked after and pampered.

The heat has been very great here for a few days — I also went for a ride today. My husband has gone alone & I am sitting on the balcony, actually on the loggia — the sea is before me at my feet — there is deep silence, & the lilies are fragrant all around me. My little Bullfinch is sitting next to me & the Parrots are chatting in the garden. The Children rode away on their donkeys, the poor little worms suffer from the heat, but thank God they are fine. Tatiana runs around alone and Olga chatters a lot. — Unfortunately I will have to part with them for a week, because we will stay on Ilagin (island near Petersburg) & ride out to the Manoeuvres every day. I am looking forward to it, because until now I have still driven to the manoeuvres here. — we play lawn-tennis & ride horses every day.

On August 15th/27th we travel to Moscow, where the unveiling of the Emperor Alexander II Monument will take place. It will be a tiring day. Outing, Church, breakfast, Memorial, dinner; — I dread it when it is hot. — Then I don't know what else we are looking at. There will be a parade followed by a big breakfast — in the evening a ball at Ella's. The next day, St. Serge & in the evening on the 19th departure to Sebastopol. There the fleet review, parade, visit to the cemetery for those who fell in the war, etc. — we shall stay on the 'Standart' for two days & then to Livadia. Think of me when I get there — I shall miss you & Wernher. — But now I must say Addio as a gentleman comes over to me to report on workhouses that he has visited. —
In true love
Your old Friend
Alix

God bless you, don't forget Mino's Birthday on the 11th or the 13th. I kiss you.


Above: Alexandra with Nicholas, Olga and Tatiana. Photo courtesy of TatianaZ on Flickr.

Note: Juju = Countess Julia von Rantzau.

Letter to Alexandra from a Christian Scientist in Florida, dated December 17, 1913

Source:

George Hawkins at Letters and writings of Nicholas II and his family on Facebook


The letter (the last page seems to have not been saved):

Jacksonville Fla
Dec 17 1913
Czarina of Russia
Dear Czarina,
It does grieve me when I read in the paper of the trouble you are having with your son and when I read that the doctors gave you no hope at all I had the realization that I just must write you and beg you to never give up.

I had tuberculosis of the lungs and I too received the same message when friends begged me to take up Divine Science.

I was spending $40 per month on doctor's bill, a big drug bill and no improvement when I decided to try Science.

To be sure you will never understand this until you study it, but take my advice and know that God can do what human beings can't do. It is learning how to throw ourselves completely into his hands and trusting him to cure us. It is only the faith in doctors and medicine that cures us, why not put that faith in God. To learn how to do this you will need what we call a practitioner. She will do nothing but pray at certain hours daily that you and your child will know how to put your trust in God and then she leaves the curing for God. She does not have to be with you or you can write her.

It may be that you have this treatment in your country, but I imagine not as it is new.

I am still under her treatment and expect to stay until I am cured. Some days I feel perfectly well other days I don't and I won't be until I can fully give up old beliefs and cling to the new. She charges 5 per week and would not charge you one cent more than she does any one. I will give you her address and if you care to write or investigate I would be so happy and long to see your boy cured and nothing is impossible with God.
Adress. Mrs. Marie M. Patch
Shirley Hotel
Denver Colo.

She does not know I am writing you and I don't expect to tell her. I know so many letters are...


Above: Alexandra.